Durement acquis, l’argent prélevé aux contribuables sous forme d’impôts locaux n’a pas forcément vocation à être distribué à une sphère associative souvent plus soucieuse du sort de tribus improbables à l'autre bout de la planète et de spectacles du 3ème genre que de culture traditionnelle.
À en croire Le Canard enchaîné, les Régions l’Île-de-France et Rhône-Alpes vont emboîter le pas aux Pays de la Loire qui mènent une politique de coupe salutaire dans le cadre de la préparation du budget 2025.
En Île-de-France, la ligne « Culture » devrait être amputée de 20 % et revenir de 10,15 à 7,7 millions d'euros, rapporte l’hebdomadaire dans son numéro du 18 décembre 2024. Ce sont les aides aux festivals et à la « création » qui seront concernées en priorité avec les subventions au cinéma.
Même topo en Région Rhône-Alpes où l’enveloppe dédiée à la culture chutera de 3,5 %, les associations dont le fonds de commerce est assis sur l’environnement voyant même leur budget fondre de 31 %.
Ce recalibrage budgétaire fait écho à celui donné par les Pays de la Loire, où la présidente, Christelle Morançais, 49 ans, ancienne cheffe d’entreprise issue du monde immobilier, s’est engagée dans une politique de coupes claires.
Objectif : faire économiser 100 millions d’euros aux contribuables pour ne pas augmenter la pression fiscale.
« M’attaquer aux dépenses de fonctionnement me permet de préserver l’investissement et de préparer l’avenir : construire et rénover des lycées, acheter des nouvelles rames de train (…), investir dans l’économie pour que nos entreprises soient compétitives », expliquait récemment la présidente de Région dans les colonnes de Ouest-France (17.12.24).
Les économies programmées porteront sur les structures où l’intervention de la Région dépassait 25 % du budget de fonctionnement.
Parmi elles, de nombreuses associations culturelles, comparables aux « gourmands » d’un rosier, et opérant dans la culture, le sport, les « solidarités ».
Toutes constateront que les « subventions ne sont pas éternelles », prévient la Région Pays de la Loire.
Attaquée par ses opposants, Christelle Morançais, vice-présidente d'Horizons, s’est récemment justifiée dans Le Figaro (18.12.24) :
« J’ai touché un tabou français : plus on dépense, mieux on se porte. Or, c’est l’inverse qui se produit. On dépense et on taxe plus que partout ailleurs, et pourtant le pays va mal (…) nos comptes sont lessivés. »
Difficile de lui donner tort quand on sait que la France a le niveau de prélèvement fiscal le plus élevé des pays de l’OCDE et que son ratio d’endettement 2024 dépasse les 112 % contre 61,9 % pour l’Allemagne...
Bravo, Madame la Présidente,
Vous êtes la première qui faites une coupe sombre dans le budget de la Collectivité Régionale des Pays de la Loire et je salue votre courage. On entend partout qu'il faut faire des économies pour redresser le budget de la France depuis des années. S'y attaque-t-on réellement : JAMAIS. Le déficit continue à s'accroitre. Vous êtes la première à le faire et à engager cet effort d'économie en diminuant les budgets.
Certes, cela touche les budgets de la Culture de notre Région PDL, avec la baisse des subventions allouées aux Associations. Ce n'est surement pas de gaité de cœur, mais vous en avez, avec votre Assemblée, fait le choix.
Je suis désolé mais la santé de la France passe par des économies drastiques, qui ne feront pas plaisir, engagerons des actions et des manifestations et qui exigeront des efforts de la part de tous les Français.
Comment économise-t-on les dix milliards d'euros que Monsieur Barnier, alors Premier Ministre, a prévu. 2025 restera avec le contexte politique comme les autres années avec les 3 200 000 000 000 d'€ de dettes.
Bon courage à vous de voir la vérité en face et félicitations.
Je vous souhaite une bonne année 2025.
Eh bien bravo à cette dame. Ca change de S. Royal qui est de la même contrée je crois.
Ch. Morançais vient du monde de l'entreprise et n'a certainement pas fait l'ENA à contrario de S. Royal. Ca doit expliquer beaucoup de choses.
Trop de gens en France vivent de l'argent des autres, c'est à dire de l'argent ponctionné par la puissance publique dans la poche des français. Trop de français vivent de l'argent que vont devoir payer les générations qui nous suivent pour rembourser les emprunts publics qu'on fait aujourd'hui pour nous, enfin pour certains d'entre nous et pour un système public hypertrophié, à la soviétique, avec ses 57% de dépenses publique sur PIB.
Il y aurait lieu dans un premier temps revenir en dessous de 50% de dépenses publique sur PIB, un chiffre symbolique.
Dans l'idéal les dépenses publiques sur PIB devrait se situer en dessous de la moitié des dépenses globales du pays, et même notoirement. L'initiative privée devrait rester l'essentiel ; le public c'est l'accompagnement, le financement du cadre dans lequel le privé peut s'épanouir. Pas l'inverse.
Enfin, c'est ma philosophie du bon fonctionnement de la société. On a vu ce qu'a donné le fonctionnement inversé : le fonctionnement soviétique.
Tous ces gens ont beau jeu de faire payer les pots qu'eux-mêmes ont cassé. Quand on voit que François de RUGY a voté pour ce budget, alors qu'il s'est bien gavé sur le dos des Français quand il était ministre. L'épisode des soirées "homard" avec les copains, on en parle ? Une chose est sûre : ça ne va rien changer pour lui. Il ne risque pas de perdre son emploi, lui...
Et les notes de frais de Mme MORANÇAIS, plus de 40 000 € en 3 ans, va-t-elle y toucher ? Et le millions d'euros donné à la laiterie mayennaise Bel au titre de l'innovation (pour faire du fromage végan !), on en parle ? Et les 800 000 € généreusement accordés à Lactalis pour les mêmes motifs (on réduit la collecte de lait ensuite !), on en parle. Tout ça sans contrepartie.
En revanche, le Tour des Pays de la Loire avec ses 4 millions de subvention régionale est intouchable, on en parle ?
Le "bravo Madame" interpelle ?!!! Un exemple, vous dites ?
Bravo Madame , si votre exemple pouvait se généraliser , le contribuable serait satisfait.
Cordialement
Gaby MONFORT
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