Films d’auteur sans public : le cinéma français coûte une fortune aux contribuables

Écrit par Fabrice Durtal
cinéma Français-subvension-CNC-Sénat @ contribuables associés

Selon un rapport du Sénat, la production cinématographique française a été financée à hauteur de 31 % par des fonds publics en 2022, soit un montant astronomique de 1,7 milliard d’euros.

Selon les chiffres du Centre national du cinéma et des films animés, l’année 2022 a été marquée par un rebond de la fréquentation des salles obscures, mais cette reprise ne doit pas faire illusion : ce sont les blockbusters qui tirent le marché.

Exemple : si entre avril 2022 et avril 2023, le nombre de tickets vendus a progressé de 34 %, c’est parce que le film Super Mario Bros, dessin animé à grand spectacle made in USA, a attiré plus de 5,6 millions de spectateurs.

A l’autre bout de la chaîne, on trouve les lanternes rouges du cinéma tricolore.

Un quart des longs métrages diffusés en France, majoritairement des films d’auteur, totalisent moins de 10 000 spectateurs durant leur exploitation en salle. Beaucoup plafonnent sous les 5 000 entrées.

Parmi les plus beaux flops de l’année 2023, on peut décerner la Palme d’or à « Slava Ukraini », le film de Bernard-Henri Lévy et de Marc Roussel.

Sorti le 22 février dernier et retiré des salles à la mi-mars, il n’aura totalisé que 1 024 entrées.

Parmi les autres méga flop du cinéma français enregistrés en 2022, on recense notamment « Vortex » de Gaspar Noé (30 000 entrées) « Cœurs vaillants » de Mona Achache (26 000 entrées), « Ogre » de Arnaud Malherbe (20 000 entrées), etc.

Les contribuables paient pour des oeuvres qu'ils désertent

Les contribuables financent largement ces œuvres sans public. Un récent rapport de la commission des Finances de la chambre haute supervisé par le sénateur LR Roger Karoutchi évalue les sommes dilapidées pour soutenir le 7e Art.

Selon cette étude, la production cinématographique d’initiative française a été financée par des fonds publics à concurrence de 31% en 2021.

Le rapporteur estime le coût total des aides publiques (budgétaires et fiscales) en faveur du cinéma à 747 millions d’euros, hors mesures d’urgence et Plan de relance après la crise du Covid.

Si on ajoute à ces aides d’autres sources de financement, comme les prêts octroyés ou garantis par l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic) et Bpifrance, la facture s’allonge : l’intervention de la puissance publique et son exposition au risque dans le secteur du cinéma représentait environ 1,69 milliard d’euros.

Roger Karoutchi préconise de réorienter les aides vers le soutien à la formation et de responsabiliser les producteurs (287 films agréés par le CNC en 2022) pour qu’ils se tournent vers des films qui ne seront pas visionnés uniquement par les projectionnistes.

Alors que l’État cherche à réduire le déficit budgétaire, le rapporteur suggère de revoir le crédit d’impôt pour dépenses de production cinématographique dit crédit d’impôt «cinéma», (160 millions d’euros en 2021) ainsi que la niche fiscale des Sofica (sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel).

Apanage des particuliers fortunés, ces Sofica offrent jusqu'à 48% de réduction d’impôt et représentent un coût pour les finances publiques estimé à 35 millions en 2023.

Publié le jeudi, 15 juin 2023

15 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Lecat jeudi, 22 juin 2023 Posté par Lecat

    Spectacles non subventionnés : Les spectateurs connaissent le nom des artistes !
    Spectacles subventionnés : Les artistes connaissent le nom des spectateurs !

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  • Lien vers le commentaire n cootter jeudi, 22 juin 2023 Posté par n cootter

    Ces films sont non seulement subventionnés, mais sont projettés dans des salles également subventionnées et souvent municipales .
    Des films appelés (art et essai ) ou l'art est bien souvent absent et le grand art consiste à la recherche des subventions.
    Des films qui polluent les écrans, Il serait temps de limiter les subventions de pour ces films sous réserve d'obtenir un minimum de 20 000 spectateurs.

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  • Lien vers le commentaire jamas samedi, 17 juin 2023 Posté par jamas

    Et combien vous avez en France d'associations culturelles ou sportives locales subventionnées qui, quand elles se produisent, reçoivent en fait un public essentiellement constitué de proches, famille ou copains ; lequel public se déplace davantage peu ou prou sur commande pour soutenir, disons courtoisement, que par intérêt manifeste pour le spectacle produit ?

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  • Lien vers le commentaire Lader jeudi, 15 juin 2023 Posté par Lader

    Les"artistes" c'est à ça qu'on les reconnaît, surtout faire des bides hors de prix, avec l'argent des autres et pas avec le leur ......bien entendu !!!

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  • Lien vers le commentaire martin jeudi, 15 juin 2023 Posté par martin

    Des films nuls et politiquement corrects, des films d'où les hétéros sont exclus et qui font la promo de la grande messe LGBT, des films racistes où les blancs tiennent, comme dans la pub, systématiquement le mauvais rôle, je ne mets plus les pieds au cinéma. Il faut couper les vivres à cette industrie du grand reset, mettre tout ce fatras wokiste sur le flanc !

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