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Enquêtes publiques de santé et gaspillages d'argent public [Témoignage]

Écrit par Contribuables Associés
enquete-sante-argent-public © Valeri Potapova - Shutterstock

Élisabeth, membre de Contribuables Associés, a été interrogée dans le cadre d'enquêtes publiques de santé. Elle est révoltée par "le gaspillage insensé de l'argent public" que ces enquêtes induisent. Voici son témoignage.

 

"Je fais partie de l'échantillon choisi pour l'enquête de santé européenne 2019 et aussi pour celle sur le suivi du coronavirus, organisées par le ministère de la santé, via la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) et l'IRDS (Institut de recherche et documentation en économie de la santé).

La conception et la mise en oeuvre de ces enquêtes sont tellement inadaptées qu'il ne peut en résulter aucune information utile ou exploitable. Je suis révoltée par le gaspillage insensé de l'argent public que cela induit.

Je suis revoltée par le fait qu'il sera donné des résultats complètement inventés de ces enquêtes : aucun sondé ne pouvant ou ne voulant, aller au bout de ces questionnaires.

L'administration, elle, produira des résultats statistiques fictifs, pour justifier des dépenses engagées.

Existe-t-il la possibilité d'une commission d'enquête pour constater les résultats de terrain, avant leur manipulation finale ?

Vous trouverez ci-dessous le détail de mes observations de "sondé" sur ces enquêtes.

1/ Enquête santé européenne 2019  enquete sante europeenne 2019
  • Cela commence par un courrier daté du 9 avril 2019, envoyé aux futurs sondés pour les avertir qu'ils seront contactés par téléphone par Kantar Sofres pour une enquête de santé.

  • 3 contacts téléphoniques de Kantar Sofres pour prendre rendez-vous. Le rendez-vous a été fixé au 1er appel, mais les équipes, mal organisées, se marchent sur les pieds.

  • Appel le jour fixé (avec un retard d'une heure - si je n'avais été retraitée, le rendez-vous aurait été manqué). On m'annonce un questionnaire par téléphone qui doit durer 45 minutes au minimum. Quel professionnel compétent peut-il concevoir un questionnaire si long auprès de particuliers ? J'accepte néanmoins car j'ai des choses à dire sur la santé.

  • Les questions sont exclusivement économiques et financières, extrêmement précises, à moins d'aller consulter vos comptes bancaires ou les plans de votre habitation vous ne pouvez y répondre. Questions encore plus détaillées que sur les formulaires qui servent à établir les taxes foncières et d'habitation...

  • Les questions sont tellement intrusives que je suis plus révoltée de minute en minute. Je tiens 15 minutes (c'est très long au téléphone) ; il m'apparaît qu'il s'agit d'une enquête financière et non de santé et je mets fin à l'interview, qui devrait durer encore une demi-heure, quelle folie !
  • Je fais part de mon indignation à l'intervieweur qui malgré son devoir de réserve ne me détrompe pas quand je dis qu'aucun sondé ne doit répondre à la totalité du questionnaire. (Je dois préciser qu'avec ma petite retraite du privé, je ne suis pas imposable et que je n'ai rien à cacher à Tracfin).

Les courriers envoyés, le coût d'entretiens téléphoniques de 45 minutes par l'institut de sondage, le déchet dans l'échantillon de départ, entre ceux qui ne vont pas accepter l'interview car elle excède 10 minutes (le maximum qu'un particulier peut consacrer à ce genre de choses) et la quasi totalité de ceux qui n'ont pas été jusqu'au bout.

Tout cela représente des coûts importants pour le contribuable pour une absence de résultat.

 
2/ Enquête sur le suivi du coronavirus

coronavirus interventionnisme©shutterstock

  • Moins onéreuse car contact et questionnaire uniquement par internet. Incohérence du 1er questionnaire. On dirait qu'il a été conçu par un élève de 3e pendant sa semaine de stage en entreprise. Je ne peux répondre aux questions car il n'y a pas de cases correspondant à mon cas.
  • Le 2e épisode a été plus structuré. Mais visiblement la santé n'est pas le sujet qui les intéresse.
  • En attente du 3e épisode. Ce questionnaire me fait penser qu'on n'a été confinés que pour servir de rats de laboratoire à une petite équipe de Dr Mengele.

 

Impunité de hauts fonctionnaires grassement payés qui ont piloté ces enquêtes et qui mènent des vies de jet set internationale...  Et encore plus grave, la manipulation des résultats ! Tout cela ne sert qu'à produire des "études scientifiques" bidons, à nos frais, pour servir d'alibi à ces planqués."

Élisabeth, membre de Contribuables Associés

***

PÉTITION

Contribuables Associés demande que tous les traitements des fonctionnaires supérieurs au traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire (échelon 1),  à savoir 5 496,71 €, soient affectés d’un prélèvement spécial de 16 % dont le produit abondera le fonds de solidarité.

Nombre de hauts fonctionnaires en poste perçoivent des rémunérations très importantes, parfois discutables, tant en montant qu'en utilité.

Les hauts fonctionnaires sont épargnés par la crise, et, qui plus est, responsables, pour certains d’entre eux, de la mauvaise gestion de l’épidémie.

Depuis le début de la crise sanitaire et du confinement, leur traitement est maintenu en intégralité, aux frais des contribuables. En ces temps graves de crise, il est absolument impératif que la solidarité nationale s'applique à tous.

Nous devons agir !

signature petition

 

Publié le mardi, 05 mai 2020