Un déficit royal pour la région Poitou-Charentes

Écrit par Contribuables Associés

Les bourdes économiques et financières de Ségolène Royal à la tête de la région Poitou-Charentes continuent de coûter cher aux contribuables...

 

L’ancienne présidente de la Région (de 2004 à 2014) n’a jamais caché le fil de sa pensée : « La question, ce n’est pas demander trop, c’est de demander juste ».

C’est donc à grands coups de subventions publiques que Ségolène Royal a imposé sa justice dispendieuse en Poitou-Charentes, instaurant une capacité d’autofinancement négative pour 2015 et une capacité de désendettement très dégradée de 19 ans, selon un rapport de la Cour Régionale des Comptes (CRC) de 2016.

Les bourdes royales se sont succédé, avec une bonne volonté qui défie l’entendement.

L’usine ferme au bout d’un an

Il y a des bourdes écologiques, comme l’usine de valorisation des déchets Oxalor, à Lezay. En effet, il n’aura fallu qu’un an à l’établissement pour sombrer (en février 2015) en emportant avec lui 2,3 millions d’euros d’argent public. Et face à une usine neuve et désaffectée, plusieurs dizaines de tonnes de déchets à l’abandon.

Il y a des bourdes automobiles, comme Mia Electric, à Cerizay, qui ont fait s’envoler 20 millions d’euros jusqu’en 2014, en même temps que le rêve d’une filière locale de voitures électriques.

Si la région Poitou-Charentes devait servir de labo aux ambitions écolo-perso de Ségo, c’est un échec, et ce n’est pas la balance économique du ministère de l’Écologie qui le contredira.

Il y a des bourdes immobilières, comme la gestion du terrain de New Fabris (ex-équipementier automobile à Châtellerault) par une société publique locale (SPL) : la Nouvelle Fabrique Écologique. Celle-ci devait permettre la réindustrialisation « bio » de ce site en 2013, en premier lieu pour VMH Energie, un constructeur de panneaux solaires avec 300 emplois à la clé.

En définitive, 20 salariés en chômage technique et un loyer divisé par 4. Quand à la SPL, elle présentait fin 2014 un résultat d’exploitation négatif de 320 000 euros.

Il y a les bourdes venteuses, comme avec Weole Energy qui promettait 30 emplois en 3 ans grâce à ses petites éoliennes domestiques. Deux ans et demi et 750 000 euros de subventions plus tard, le contribuable ne peut constater qu’un bel échec… Mais on n’est plus à une bourde près.

Un nouvel audit

Car trois ans après son départ de la Région, Ségolène Royal continue de coûter cher aux contribuables. En effet, un nouveau rapport d’audit vient encore alourdir la facture, en annonçant que la Région a pris pour près de 40 millions d’euros d’engagement risqué dans des sociétés locales.

Ces millions s’ajoutent à la modique somme de 46 millions d’euros d’emprunts toxiques et aux 111 millions d’euros de factures impayées aux entreprises de la Région. Et si l’on prend un petit peu de hauteur pour comparer les engagements à hauts risques des anciennes régions composant la Nouvelle-Aquitaine, ceux du Poitou-Charentes représentent 82,4% du total !

Mais comme elle le dit si bien elle-même, « on perd beaucoup de temps dans les querelles de chiffres » …

Aliénor Barrière

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Publié le vendredi, 28 avril 2017

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