Certes, le rapport commandé par l'ex-Premier ministre Gabriel Attal à l'Inspection générale des finances (IGF) et l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ne propose pas une solution aussi radicale que celle de la Cour des comptes, laquelle préconise, par exemple, de ne plus indemniser les arrêts de travail de moins de 8 jours ou d’augmenter le délai de carence des fonctionnaires de 3 à 7 jours.
Mais les suggestions de l’IGF et de l’Igas remettront peut-être certains tire-au-flanc de la fonction publique au travail.
Car, comme le dit la chansonnette, les fonctionnaires ne sont pas prisonniers du boulot.
Contrairement au privé, où les salariés posent en moyenne 11,7 jours d’arrêt de travail par an, le compteur monte à 14,5 pour les agents publics.
Selon l’Inspection Générale des Finances et l’Igas, ces absences représentaient une charge budgétaire de 15 milliards d’euros en 2022, soit l’évaporation de 350 000 équivalents temps pleins.
Parmi les pistes ouvertes pour réduire cet absentéisme ruineux pour les contribuables, Bercy propose notamment d’augmenter le délai de carence des fonctionnaires en le portant jusqu’à 3 jours.
Pour mémoire, le délai de carence correspond à la période s’écoulant entre le jour de constatation de la maladie et celui à compter duquel les indemnités journalières sont payées par la Sécurité sociale.
Dans le privé, ce délai est de 3 jours alors que dans le public il est seulement d’une journée.
Selon l’IGF et l’Igas, un jour de carence de plus représenterait 67 millions d’euros d’économies par an dans le budget de l’État, voire 174 millions si les fonctions publiques hospitalière et territoriale sont concernées par cette mesure. Et un troisième jour non indemnisé, 289 millions d'euros (dont 112 millions d'économies pour l’État).
A titre complémentaire, Bercy propose aussi de réduire l’indemnisation des fonctionnaires en arrêt maladie de courte durée à l’instar de ce qui se passe dans le privé où un salarié se faisant porter pâle ne perçoit que 90% de sa rémunération (sauf accord de branche).
L’IGF et l’Igas prônent aussi davantage de sévérité dans les contrôles administratifs et médicaux et l’application de sanctions en cas de manquement.
Ce catalogue de mesures potentielles gagne à être évalué à l’aune d’une récente étude de l’INSEE : elle compare une période durant laquelle les agents de l’Éducation nationale étaient soumis à un jour de carence à une séquence où ils ne l’étaient pas (indemnisation immédiate).
Résultat : l’introduction d’un jour de carence a entraîné une diminution moyenne de 23 % de la fréquence des absences, et de 5 % du nombre cumulé de jours d’absence pour « maladie ordinaire ».
C’est surtout sur les absences courtes que ce délai de carence a eu l’impact le plus significatif, indique l’INSEE : les arrêts d’une journée ont chuté d’environ 45 %.
Je suis totalement d'accord, il faut plus de contrôle et de sévérité et remettre tout simplement les pendules à l'heure, tout cela ne s'adressant bien entendu qu'aux malades imaginaires.....
Non on ne parle pas des infirmières des policiers , tous exténués par leurs conditions de travail…. On parles des fonctionnaires territoriaux et des hauts fonctionnaires, en fait ceux qui n ont pas un travail trop fatiguant .
Entendu mon facteur dire à un collègue stagiaire qui l'accompagnait dans sa tournée "Il me reste 8 jours de maladie à prendre !"
J'étais instit dans le privé. Je hais ce fameux délais de carence. Une année, une collègue enceinte avait été arrêtée 10 jours (non consécutifs). Et cette collègue était tout sauf une tire au flanc. Alors, vous faites quoi des élèves ? C'est moi qui les récupérais. Ainsi, pendant 10 longues journées, je me suis tapé 47 élèves dans ma classe. Pour pas un centime de plus mais les responsabilités étaient bien là.
Voici un cas où l'EN fait des économies. Elle ne paie donc pas la personne absente pendant 3 jours et elle n'est pas remplacée. Est-ce intégré dans les milliards que vous trouvez ? J'en doute.
J'étais instit dans le privé. Je hais ce fameux délais de carence. Une année, une collègue enceinte avait été arrêtée 10 jours (non consécutifs). Et cette collègue était tout sauf une tire au flanc. Alors, vous faites quoi des élèves ? C'est moi qui les récupérait. Ainsi, pendant 10 longues journée, je me suis tapé 47 élèves dans ma classe. Pour pas un centime de plus mais les responsabilités étaient bien là.
Voici un cas où l'EN fait des économies. Elle ne paie donc pas la personne absente pendant 3 jours et elle n'est pas remplacée. Est-ce intégré dans vos calculs ? J'en doute.
Dans plus de 60% des entreprises les jours de carence sont indemnisés par la prévoyance que les entreprises ont imposé à leurs salariés car elles ont investi dans ces groupes assuranciels pour mieux contrôler notre sécurité sociale. Ils font de l' argent partout. D' ailleurs la dette de 3000 milliards du pays qui y a investi et qui en retire des dividendes ? N' oubliez pas que les salariés les fonctionnaires paient aussi une bonne part de ces assurances.
C'est toujours la même chose, et la même solution aux problèmes: Supprimer les régimes spéciaux, fonctionnaires ou autres ! Mais, attention, pour faire çà, et le faire complètement (pas comme on a fait il y a peu pour la Sncf et la Ratp...!), il va falloir commencer par empêcher la CGT de nuire... Il va falloir un certain courage.
Peut-être faudrait-il se poser la question différemment : est-il judicieux de vouloir faire travailler les gens plus longtemps (64 - 67 - 70 ans) alors que les jeunes peinent à trouver leur premier emploi (je parle de vrai travail, pas de jobs précaires que "l'on trouve en traversant la rue" ou sans perspective de carrière) et à l'heure de remplacer l'humain par l'IA. Ne faudrait-il pas également ranimer le moral des troupes en donnant du sens au travail et en le récompensant par des revenus dignes de ce nom, qui permettent de vivre du fruit de son travail et non pas maintenir les gens -de bonne volonté- à coup d'aides sociales, de primes et de demi-mesurettes. En près de 20 ans la France a été vidée de sa substance, on ne sait plus produire, on importe tout, les prix flambent, les revenus stagnent (je parle pour le commun des mortels). A ce stade, l'avenir est sombre. Sincèrement, où et comment peut-on trouver un regain de lucidité, de confiance et de motivation. Dans de telles conditions, plus grand monde ne trouve l'épanouissement au travail. Cela ne peut qu'impacter la santé. Quand la santé, le moral va, .........., tout va !
Bonjour,
Quels sont les fonctionnaires qui abuseraient ?
- Les infirmières qui ont des horaires d'enfer, qui bossent WE et jours fériés dans la mort, le sang , les excréments .
- Les forces de l'ordres corvéables à merci, et non soutenues, voir décriées par leur employeur .
- Les professeurs des écoles qui supportent des gamins mal élevés, voire infectes.. avec des parents tout aussi éduqués..( j'ai l'exemple autour de moi d'une professeur des écoles qui a 4 nationalités dans sa classe ...)
A méditer ....
Bonne journée.
Il y a un réel mal être au travail dans certains secteurs de la fonction publique. Il me paraît important d’analyser les causes de l’absentéisme d’une part et de faire de la prévention
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