Imprimer cette page

L'évasion des capitaux coûte 8 milliards d'euros par an

Écrit par Contribuables Associés

Contribuables Associés a été entendu au Sénat le 22 mai 2012, lors de la commission d'enquête sur l'évasion fiscale. Comment parler d'un sujet qui reste encore largement tabou...

 

Contribuables Associés a été auditionné, le 22 mai 2012, devant la commission d’enquête du Sénat sur l’évasion des capitaux et actifs hors de France. Le but de cette commission est d’évaluer les incidences fiscales de ce phénomène sur les caisses de l’Etat.

Julien Lamon, directeur des études de Contribuables Associés, était chargé de défendre nos arguments à partir de l’étude de Jean-Paul Gourévitch (étude qu’il a réactualisée en 2013), expert international en ressources humaines. Agnès Verdier-Molinié, vice-présidente de l’IFRAP était également présente.

Le premier constat révèle le manque criant de données fiables sur l’évasion des capitaux en général. Le nombre de Français quittant le territoire national est « en augmentation constante depuis 10 ans », assure Julien Lamon. Le chiffre de 1,3 millions de Français à l’étranger est « sous-estimé » selon Jean-Paul Gourévitch. Ils seraient en réalité, 2,39 millions (2007). Sur les 233 000 Français partant à l’étranger chaque année, 65 000 ne reviennent pas.

L’émigration (principalement à destination de la Belgique et de la Suisse) est étudiantefiscale et concerne surtout la main d’œuvre (plus de 50%). La moyenne des revenus nets annuels est de 48 000 euros pour un Français à l’étranger contre 24 600 euros pour un résident. Parmi les arguments qui poussent les Français à partir, on retrouve le manque d’avenir, le poids des taxes et le manque de motivation.

Chaque année le manque à gagner fiscal net pour l’Etat Français s’élève à 8 milliards d’euros. 

Pour Contribuables Associés, lutter efficacement contre l’émigration fiscale reviendrait à abolir l’ISF et supprimer les niches « corporatistes » en mettant fin à l’inflation réglementaire et à la créativité fiscale. Une fiscalité régionalisée permettrait à chaque entité administrative d’adapter l’impôt avec la réalité économique locale. Enfin, les Contribuables Associés militent pour l’impôt proportionnel et donc non progressif, appelé « flat tax » et pratiqué dans de nombreux pays européens de l’Est (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie…).

Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !

Publié le mercredi, 23 mai 2012