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Premier ministre : quelle vie après?

Écrit par Aliénor Barrière
Premier ministre - argent public © Frederic Legrand - COMEO - Shutterstock

Ça y est, Jean Castex est parti. Après deux ans en tant que Premier ministre, incarnant la deuxième phase du quinquennat Macron 1, le haut fonctionnaire a fait ses adieux à Matignon.

S’il a annoncé que pour lui, la politique nationale, « c’est fini », certains contribuables se demandent si cette mandature peut devenir une sinécure, et si, comme les anciens Présidents ou les anciens parlementaires, Jean Castex sera grassement entretenu par l’argent public pour le reste de sa vie.

Eh bien rassurez-vous, un ancien Premier ministre coûte beaucoup moins cher qu’un ancien Président !

Bien sûr, le traitement reçu durant le mandat est plutôt royal : le Premier ministre touche un salaire mensuel brut de 14 910 euros, entièrement imposable depuis 2017.

Il a accès a de nombreuses commodités communes avec le président de la République, telles que les jets Falcon, les hélicoptères, les voyages en train en 1ère classe, les voitures avec chauffeur et un garde du corps, lequel coûte 70 000 euros par an d’après la direction générale de la police.

De plus, et contrairement aux autres ministres, il dispose de trois logements de fonction : l’Hôtel de Matignon, bien sûr, d’où il travaille ; mais également les châteaux de Champs-sur-Marne et de Souzy-la-Briche pour ses moments de détente.

Toutefois, lorsque la page est tournée, elle l’est davantage : l’ex-Premier ministre ne reçoit pas de retraite, mais une indemnité durant trois mois maximum, équivalentee au traitement qu’il percevait, c’est-à-dire un total de 44 730 euros.

Pour toucher cette indemnité, le Premier ministre ne doit pas reprendre une activité rémunérée dans les 3 mois suivant son départ du gouvernement.

En revanche, il dispose d’avantages en nature non négligeables : un assistant personnel pour son secrétariat particulier durant 10 ans, un garde du corps et une voiture avec chauffeur, essence comprise, à vie, le tout payé par l’Etat, même s’il retrouve un emploi dans le privé.

S’il ne s’agit donc pas d’une retraite, ces frais ont tout de même un coût certain pour les contribuables : Alain Juppé coûte, par exemple, 102 000 euros chaque année et Dominique de Villepin, 97 000 euros.

Publié le lundi, 16 mai 2022

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