59% des Français mécontents des services publics, 66 % estiment qu'ils payent trop d'impôts. Sondage exclusif Ifop/Contribuables Associés

Écrit par Contribuables Associés
sondage-ifop-contribuables associés-TC © contribuables associés

L'Ifop a interrogé les Français pour Contribuables Associés quant à leur regard sur le rapport entre le montant des impôts personnellement payés et l’efficacité des services publics ainsi financés.

 

Deux tiers des sondés considèrent également que le montant des impôts et taxes qu’ils payent est excessif.

En ressort un panorama dans l’ensemble très critique, notamment au regard des réponses des 35-64 ans, tranche d’âge où se concentrent les catégories actives de la population.

Une satisfaction très minoritaire

Les deux tiers des Français estiment que le montant des impôts et des taxes qu’ils payent est trop important (66 %, dont 29 % qui estiment même que celui-ci est excessif).

Tableau 1

Dans le détail des générations, ce sont les 35-64 ans les plus critiques (72 %, dont 37 % qui estiment le montant payé « excessif ») tandis que seuls les 18-24 ans sont véritablement partagés (50 %), ce qui peut s’expliquer par le fait qu’une part significative de ces jeunes (souvent étudiants) n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu.

À noter également les très fortes proportions de personnes estimant la ponction fiscale qui leur est appliquée comme trop importante parmi les artisans et commerçants (88 %), les cadres (74 %) et les habitants de banlieue au niveau de vie supérieur (84 %).

Pour ces catégories de la population, dont la contribution fiscale est très signicative, le niveau des prélèvements obligatoires est ressenti très concrètement.

Si deux tiers des sondés considèrent que le montant des impôts et taxes qu’ils payent est excessif ou élevé, en miroir, moins d’un Français sur trois (30 %) se déclare satisfait de la qualité des services publics eu égard au montant des impôts et des taxes payés pour les financer.

tableau 2

Trois sur cinq s’affichent comme mécontents (59 %, dont 19 % très mécontents) et 11 % ne se prononcent pas.

Le mécontentement est majoritaire parmi toutes les catégories d’âges, à l’exception de plus jeunes qui ont plus de difficultés à se positionner (31 % ne savent pas répondre).

Ce contexte entre une perception très répandue d’un niveau élevé des prélèvements obligatoires et une satisfaction très minoritaire quant à la qualité des services publics nourrit un mécontentement et une incompréhension synthétisé il y a quelques années dans l‘interpellation de la Gilet jaune Jacline Mouraud : « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? ».

Un sentiment de dégradation particulièrement marqué

Une majorité de Français estime que la qualité et l’efficacité des services publics se sont dégradées dans chacun des secteurs principaux : hôpital (81 % estiment que cela s’est dégradé), éducation (74 %), sécurité (68 %), justice (67 %) ou encore transports (57 %).

tableau 3

À chaque fois, ce sentiment d’une dégradation est particulièrement marqué chez les 35 ans et plus.

Selon les Français, l’assurance maladie et la santé (cités par 54 % d’entre eux) ainsi que l’éducation (46 %) sont les deux politiques publiques qu’impôts et cotisations devraient financer en priorité.

Viennent ensuite la sécurité et la défense (30 %), les retraites (28 %) et l’environnement (23 %). Ce dernier thème est tout particulièrement mentionné par les plus jeunes (40 % des 18-24 ans).

Le gouvernement doit prendre en compte les attentes des contribuables en baissant les impôts et les dépenses publiques excessives. Ce sondage est une arme de pression à son endroit. 


Étude réalisée par l’Ifop pour Contribuables Associés auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 24 avril 2023.

Retrouvez le sondage complet en PDF ici

 

Publié le mardi, 27 juin 2023

4 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Delphis samedi, 02 mars 2024 Posté par Delphis

    Il est certain que plus on paye plus se dégrade nos centres d'intérêt. On se demande vraiment où passe l'argent des contribuables ! Il est vrai que le paquet est mis pour le social ce qui asservit les gens au lieu de leur rendre service, cela leur permet de lézarder et la productivité se réduit, beaucoup n'en cherchent pas plus, un petit confort lorsque l'on reste chez soi ce n'est pas si mal, mais si ça se prolonge ce sera à quel prix ???

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  • Lien vers le commentaire Maud Cadot jeudi, 29 février 2024 Posté par Maud Cadot

    quand je vois ce qu est devenue ma France dont j'étais fière, désolée, mais je pleure... à tel point que j ai peur pour l avenir de ma fille et que je ne rêve même plus de petits enfants tellement j'aurais , peur pour eux! Dans cette société française et ce monde si anxiogènes et tant désespérants! Ils sont où dans nos sociétés occidentales, le Bonheur, la Paix et la Sérénité dont tout être humain a besoin pour grandir et se réaliser?! Quel gâchis humain pour quelques profiteurs avides de fric et de pouvoir! beurk! a pleurer car je suis vieille mais si j étais encore jeune...

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  • Lien vers le commentaire MILLE G vendredi, 07 juillet 2023 Posté par MILLE G

    en calculant bien mes impots directs et indirects representent 47 % de mes revenus de retraité !!! et on me demande d etre solidaire ??

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  • Lien vers le commentaire fabrice jeudi, 06 juillet 2023 Posté par fabrice

    Cela reflète bien notre société. il est vrai qu'en matière de sécurité, d'hôpital et d'éducation, la France a régessé et même pire. De plus en plus d'agressions et de moins en moins de condamnations, ce qui explique le taux de récidive, des services hospitaliers rabotés, de moins en moins de docteurs et infirmiers, de plus en plus de lits supprimés et de services fermés. Des jeunes qui savent à peine lire et écrire en arrivant au collège, des diplômes galvaudés pour garder des taux de réussite. Pauvre France.

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