Réduction fiscale pour restaurer nos clochers

Écrit par Olivier Bertaux
Clocher d'un village français @Johan from Friesland/shutterstock

Emmanuel Macron nous refait le coup de Notre-Dame de Paris. À la suite de l’incendie, une souscription nationale avait été ouverte à son initiative ouvrant droit à réduction d’impôt au taux de 75 % au lieu de 66 % dans la limite de 1 000 euros.

Aujourd’hui, le Président s’émeut de l’état de délabrement de notre patrimoine religieux et ouvre une nouvelle souscription auprès de la Fondation du Patrimoine aux mêmes conditions fiscales.

La seule différence est que l’opération durera quatre ans, le temps de trouver 200 millions d’euros, alors que l’opération Notre-Dame de Paris n’avait duré que du 16 avril au 31 décembre 2019. 

L’argent collecté servira à la restauration des édifices religieux situés dans des communes de moins de 10 000 habitants, l’église du village étant souvent la plus menacée face au peu de moyens dont disposent les petites communes pour préserver ce qui représente l’essentiel de leur patrimoine architectural.

Laïcité étant, les édifices chrétiens ne sont pas les seuls éligibles à la souscription mais, reconnaissons-le, les mosquées et synagogues de village sont rares, racines chrétiennes obligent… 

Et tant pis si l’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme sur le consentement populaire à toute mesure fiscale est un peu foulé aux pieds, Macron ayant décidé seul de la réduction d’impôt, avant même toute décision du Parlement.

Comme ce fut le cas d’ailleurs pour Notre- Dame de Paris.

Une inspiration divine ? 

Retrouvez la chronique du fiscaliste, et bien d'autres articles exclusifs dans le Tous Contribuables n°29 

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Publié le jeudi, 15 février 2024

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