La France championne mondiale du matraquage fiscal

Écrit par Henri Dumaine
impôts-france © Shutterstock

Avec un montant de prélèvements obligatoires représentant 46,1 % du PIB, la France devient le pays développé où l’on paie le plus d’impôts devant la Norvège et l’Autriche.

Chaque année, les prélèvements sont plus profonds, plus intrusifs : selon l'édition 2023 des « Statistiques des recettes publiques » publiée par l'OCDE, la France est le pays où les contribuables subissent une pression fiscale sans équivalent.

En 2021, la part des prélèvements obligatoires (PO) représentait 45,2 % du PIB, ce qui plaçait la France au second rang des 38 pays de l’OCDE où l’on paye le plus d’impôts, juste derrière le Danemark.

Un an plus tard, la situation a encore empiré : la France est désormais première alors que le Danemark a fait le chemin inverse avec un niveau d'imposition en recul de 5 points de PIB (41,9 %), ce qui le ramène à la septième place du classement.

Que l’on prenne en compte le taux de prélèvements obligatoires (incluant les crédits d’impôts) y compris ou hors cotisations sociales imputées (CSI), la France devrait encore creuser l’écart en 2023 et en 2024 si on s’en fie aux prévisions de la Commission européenne.

Ce racket fiscal a débuté de longue date

Même si le ratio impôts/PIB a bondi de 24,9 % à 34 % entre 1965 et 2022 dans les pays de l’OCDE, la France a taillé des croupières à tout le monde.

Durant ces 57 ans, le ratio a augmenté de près de 13 points dans l’Hexagone (33,4 % à 46,1 %) contre seulement de 4,2 points aux États-Unis (23,5 % à 27,7 %).

Parmi les États où la fiscalité est la plus invasive, juste derrière la France, on trouve la Norvège sur la 2e marche du podium avec une imposition équivalente à 44,3 % du PIB (+ 1,8 point par rapport à 2021).

Ce bond résulte de la flambée des recettes de l'impôt sur les sociétés (IS) provenant des bénéfices exceptionnels réalisés par les entreprises du secteur de l'énergie.

Avec un ratio PO/PIB de 43,1 %, l'Autriche occupe la 3e marche, devançant la Finlande (43 %) et l'Italie (42,9 %) d’une courte encablure.

Dans quel pays de l’OCDE faut-il aller pour subir la pression fiscale la moins élevée des pays développés ? Au Mexique.

Parmi les 38 pays de l'OCDE, c’est dans ce pays d’Amérique latine que l’appétit du fisc est le plus modéré (16,9 % du PIB), suivi par la Colombie (19,7 %), la Turquie (20,8 %) et l'Irlande (20,9 %).

En comparaison, ce ratio s'établit à 27,2 % en Suisse, 27,7 % aux États-Unis, 35,3 % au Royaume-Uni et 39,3 % en Allemagne.

En moyenne, le montant des impôts a représenté 34 % du PIB dans la zone OCDE en 2022, en recul de 0,2 point par rapport à 2021, principalement en raison des réductions des taxes sur l'énergie décidées face à l'envolée des cours.

La baisse constatée en 2022 a fait suite à deux années d'augmentation pendant la pandémie de Covid-19 (+ 0,2 point en 2020 et + 0,6 point en 2021).

Voir aussi : 1er août 2023… Enfin libres ! [Jour de libération fiscale]

Publié le vendredi, 15 décembre 2023

2 Commentaires

  • Lien vers le commentaire bossuais vendredi, 15 décembre 2023 Posté par bossuais

    ils nous saignent !

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  • Lien vers le commentaire bazoche vendredi, 15 décembre 2023 Posté par bazoche

    Avec le nombre de migrants qui entrent chque année en France, et les prestations sociales qu'ils consomment sans jamais avoir cotisé, le pire est encore à venir. On paie toujours plus, et tout va de peire en pire, qu'il s'agisse de santé, d'éducation, de séciurité, etc.

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