Qui possède la dette française ?

Écrit par Aliénor Barrière
dette publique stevepb pour pixabay

La corde au cou : c’est ce que représentent les 2 834,4 milliards d’euros de dette française. Comme cadeau de naissance, chaque petit Français reçoit 42 000 euros à rembourser, qui augmenteront tout au long de sa vie. Car à moins d’un accord international entre tous les Etats, la France devra bien rembourser sa dette un jour ou l’autre. 

 

D’autres pays ont pourtant fait le choix de préserver leur souveraineté financière et bancaire ; c’est le cas du Japon, qui se prête à lui-même et dans sa propre monnaie.

Résultat, sa dette a beau être la plus élevée au monde, le pouvoir est entièrement dans les mains des Japonais et l'État pourrait décider en théorie unilatéralement de supprimer sa dette.

En attendant de recourir à une telle mesure, il peut bénéficier d’une « dette universelle », se contentant de payer les intérêts et de rembourser les échéances arrivées à terme, pour ensuite continuer d’emprunter.

C’est encore, on le comprend bien, l’avantage d’avoir sa souveraineté monétaire, perdue elle aussi par la France.

La France n’a pas la maitrise de sa dette car 47,8% de celle-ci est détenue par des non-résidents, un terme général qui englobe aussi bien des fonds de pension que des grandes banques ou des compagnies d’assurance.

Ce pourcentage inquiétant est heureusement en baisse : en 2010, 70% de notre dette étaient détenue par des non-résidents, dont plus de la moitié hors de la zone euro !

Le contribuable serait en bon droit de savoir qui sont les créanciers étrangers de la France, pour quels montants et à quels taux, mais cela lui est juridiquement impossible : l’article L. 228-2 du code de commerce dispose que seuls les émetteurs d’actions, de bons de souscription d’actions ou d’instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital ont accès à ces informations.

Dès lors, même l’agence France Trésor ne peut pas identifier précisément les détenteurs des obligations assimilables du Trésor (OAT), des bons du Trésor à intérêts annuels (BTAN) et des bons du trésor à taux fixe (BTF).

Aucune indication géographique n’est donc accessible pour savoir qui a des droits sur près de la moitié de la dette française.

Espérons que l’actualité internationale ne nous en donne pas des indices trop cruels…

***

Dette publique : une bombe à retardement pour les Français  

Etude 38 dette publique octobre 2020

Points clés de notre étude

  • La France est vice-championne d’Europe du niveau de dette publique par habitant.
  • La moitié des détenteurs de la dette publique sont extérieurs à la France.
  • Laisser développer la dette française fait courir le risque de devenir de plus en plus dépendant de la Banque centrale européenne.
  • De nombreux pays européens ont introduit des barrières légales pour éviter un endettement massif.
  • Les pays européens qui gèrent correctement leurs finances publiques sont aussi ceux qui ont préféré encadrer l’action de leur État afin de laisser l’économie et les entreprises se développer.  

Cette étude est vendue normalement 10 €. Nous vous en offrons la lecture.  Cliquez sur ce lien et téléchargez gratuitement notre étude.

Bouton Etude Jaune

Publié le mercredi, 27 avril 2022

11 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Durand lundi, 18 septembre 2023 Posté par Durand

    Je ne comprends les affirmations de Giovanni Marc qui nous affirment qu' en mettant l

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  • Lien vers le commentaire Barnard dimanche, 26 mars 2023 Posté par Barnard

    Bonjour,

    Merci pour toutes vos idées sur le sujet de la dette.

    Et si on ne donnait pas 1 milliard d'euros à l'Ukraine, et autant d'euros à l'Afrique du Sud on serait sur la bonne route pour réduire la dette publique...et si on n'avait pas gaspillé 1 milliard et demi depuis 10 ans et par an pour l'opération Barkane en Afrique on serait sur le chemin de la réduction de la dette. (Quel danger y-avait-il à 3000 km de nos côtes dans un univers désertique inhospitalier au Sahel).

    Bonne journée à tous.

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  • Lien vers le commentaire Raphaël samedi, 21 janvier 2023 Posté par Raphaël

    Bonjour
    Pourquoi ne pas faire un crédit aux particuliers à l’état pour rembourser la dette en donnant 3 ou 4 pour cent sans impôts les milliards accumulés pendant le Covid verraient une bonne opération garantie par l état ´
    Moi même j’investirais 3000 euros qui restent sur mon compte courant pour rien

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  • Lien vers le commentaire Franck Wagrez vendredi, 06 janvier 2023 Posté par Franck Wagrez

    @fotjadi Une élection est une délégation de pouvoir. Même si vous n'avez pas voté pour l'actuel président, vous êtes quand même co-responsable de ses décisions. Ainsi vous êtes co-emprunteur avec le reste de la population française pour tous les emprunts décidés par le gouvernement. C'est pourquoi l'Etat peut taper dans votre patrimoine pour, le cas échéant, rembourser sa dette qui est en fait la vôtre, c'est même prévu par la loi Sapin2.
    En matière de déficit, il n'y a pas que celui du budget. Il y a aussi le déficit du commerce extérieur. Cela revient globalement à dépenser plus que ce que l'on gagne. C'est de l'argent qui fout le camp à l'étranger, autrement dit de l'appauvrissement global.
    Alors oui, on peut toujours évaluer le patrimoine français à des milliers de milliards d'euros, mais cette évaluation est subjective et vous oubliez de préciser que la majorité du patrimoine français est privé.

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  • Lien vers le commentaire GIOANNI Marc samedi, 10 décembre 2022 Posté par GIOANNI Marc

    Le souverainisme bien compris, arme anti-fatalité fiscale de la France

    La pression fiscale folle qui s’exerce hélas sur la France ne s’explique que par les distorsions terribles et au moins potentiellement mortelles que la France subit depuis les premiers chocs pétroliers de 1973 et les politiques funestes menées depuis cette année-là avec l’obligation faite à la puissance publique d’être un emprunteur comme un autre alors que jusque-là elle se finançait par des prêts à 0% de la Banque de France, sans parler bien sûr ensuite d’une politique migratoire, européenne et socio-économique folle qui nous a conduit au gouffre actuel, le sinistre Macron et sa clique étant le point d’orgue de cette folie anti-nationale.

    Pour en sortir, il faut donc enfin penser à mobiliser la forte épargne populaire française par le biais des comptes courants et des dépôts bancaires. En effet, ceux-ci ne sont pas de la dette et sont une sorte d’argent flottant qui profite autant aux déposants qu’aux banques de dépôts. Donc, par accord entre le Trésor public et ces mêmes banques, si les comptes courants étaient désormais rémunérés au moins 5% par an indexés sur l’inflation sans aucun prélèvement obligatoire ni plafond de versement avec garantie d’Etat sur la totalité du capital et des intérêts, l’argent restant toujours disponible pour le déposant, l’essentiel de l’épargne populaire serait réorientée sur les comptes courants et ainsi transformée en dépôts bancaires. Comme l’épargne populaire française est le plus souvent une épargne de longue durée, seule une petite partie serait conservée par les banques de dépôts pour faire face aux retraits en plus de la commission rémunérant ces mêmes banques, ce qui permettrait de reverser au Trésor public l’essentiel de cette épargne sans accroître d’un centime la dette publique puisque cette épargne proviendrait ainsi de dépôts bancaires qui ne sont pas de la dette.
    Du fait hélas de la gestion calamiteuse de l’épidémie de covid par Macron et sa clique, le montant de l’épargne populaire supplémentaire a été cette année de 319 milliards d’euros. Cette somme colossale ainsi draînée jusqu’au Trésor public et complétée par la lutte contre la fraude et le coût de l’immigration et de l’Union européenne donnerait les moyens de rétablir enfin l’équilibre des budgets publics après près de 50 ans de déficit mais aussi de sensiblement revaloriser retraites et pensions d’handicapés ainsi que les salaires par une baisse sensible des charges salariales intégralement transformée en supplément de salaire net. Ainsi, dans un second temps, les recettes fiscales et d’épargne s’accroîtront, des gens mieux rémunérés payant bien sûr plus d’impôts, épargnant davantage et consommant plus. Cet accroissement de recettes donnera les moyens d’une très forte commande publique le plus exclusivement possible à des entreprises localisées en France et employant selon la loi sociale française un maximum de Français et d’étrangers en situation régulière pour qu’elles répondent à nos besoins collectifs de plus en plus criants hélas dans tous les domaines, ce qui alimentera de manière souveraine la croissance de l’économie et remettra le pays à niveau. Le surcroît de recettes fiscales et d’épargne tirées de cette forte croissance de l’activité d’entreprises françaises et des salaires et bénéfices et industriels et commerciaux qu’elle engendrera permettra de sensiblement alléger le poids des prélèvements obligatoires pour rendre aux habitants de France un maximum de pouvoir d’achat et restaurer l’attractivité et compétitivité de la France.

    Un système de flexi-sécurité à la danoise s’impose aussi pour favoriser au mieux le retour à l’emploi des chômeurs français sans parler d’une refonte juridique pour réduire au maximum les recours et lenteurs administratives et d’une réforme constitutionnelle qui redonnera la primauté à la souveraineté et à l’ordre juridique français pour redéfinir unilatéralement nos conditions d’appartenance à l’euro et à l’Union européenne à l’image de la Norvège et de la Hongrie.

    Pour amadouer le monde de la finance et sortir d’autant plus vite et mieux la France de l’ornière, l’Etat pourrait fonctionner par des prêts immédiatement remboursés par le surcroît de dépôts bancaires tiré de l’épargne orientée vers les comptes courants. Ce surcroît donnerait ainsi aux banques de détail les moyens, aussi bien, d’une part de débloquer progressivement, à concurrence du montant de ce surcroît, l’épargne populaire enkystée hélas dans des placements qui rapportent de moins en moins pour l’orienter vers les comptes courants qui seraient désormais bien plus attractifs en matière de fiscalité et rendement, d’autre part de rembourser la dette publique à concurrence bien sûr aussi du montant de ce surcroît d’épargne . Cette sorte de tourniquet financier du surcroît d’épargne des comptes courants vers ces mêmes comptes courants en passant par le Trésor public pour, à concurrence du montant du surcroît d’épargne, rembourser à chaque rotation de ce tourniquet la dette publique et débloquer l’épargne populaire permettra je pense en quatre ans environ de rembourser les quelques 3200 milliards de dettes publiques cumulées à raison d’environ un tourniquet de 150 milliards de surcroît d’épargne tous les deux mois, temps minimum me semble-t-il pour que les employés de banque obtiennent des épargnants leur accord pour débloquer ainsi leur épargne. Ce remboursement de la dette publique améliorera d’autant aussi le ratio de solvabilité des banques et avec lui la solidité de la sphère financière et de l’économie tout en satisfaisant les épargnants et nationalisant ainsi complètement le financement de l’Etat, ce qui renforcera bien sûr notre souveraineté. L’épargne cumulée des Français étant de plus de 5000 milliards d’euros, ce tourniquet pourra se poursuivre au bénéfice de la dette des entreprises françaises et même peut-être commencer par cette dette avant d’apurer les dettes publiques afin de soutenir beaucoup de nos producteurs nationaux pris en étau entre le prix de l’énergie et les funestes PGE à rembourser.

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  • Lien vers le commentaire Mieuzet mercredi, 05 octobre 2022 Posté par Mieuzet

    Cette dette, que l’on met sur le dos du fonctionnement de l’état, a également servie à rembourser les banques lors de la crise des sub-primes en 2009, le CICE de 2012 à 2020, puis à la crise de covid 19. Pour d’avantage de compréhension, les banques ainsi que les entreprises sont des établissements privés…
    Ce système, totalement opaque est organisé pour faire peur. Comme on ne veut pas emprunter l’argent aux
    Français, alors on emprunte à des inconnus de l’extérieur. Et comme je ne crois pas au hasard, j’ai peur que cette organisation bien bouclée ne desserve encore et toujours une même catégorie bien pensante et surtout bien d’accord. Et dans ma folie j’y vois des gens bien Français, de France et de Navarre, cachés sous des noms d’emprunts, qui ressemblent à des établissements type offshore dont les noms ne nous parlent pas…

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  • Lien vers le commentaire Pierre-André Dumoulin jeudi, 29 septembre 2022 Posté par Pierre-André Dumoulin

    Ce raisonnement n'est pas logique. On n'a pas acheté nos côtes, nos forêts, et nos chateaux-forts par de la dette. Pour être logique, il faudrait comptabiliser au crédit uniquement les actifs acquis grâce à la dette que l'on transmet.
    Or, la majeure partie du budget de l'Etat, ce sont des dépenses de fonctionnement. Des services que notre génération consomme (Remboursement de la dette, profs, sécu, police, justice, ...). Le 1er poste continuera de grandir, si bien qu'effectivement que notre génération et les futures auront des marges de manoeuvre continuellement plus limitées pour leurs propres services. On appelle cela l'appauvrissement, mais on pourra toujours profiter de plage, de la forêt, et des chateaux-forts.

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  • Lien vers le commentaire RUZE mercredi, 21 septembre 2022 Posté par RUZE

    Bonjour
    Ma question est simple : le traité de Lisbonne impose à tous les états européens d'emprunter sur les " marchés " .... qui se cache sous ce vocable bien vague ? ... et surtout d'où ce monsieur " marché " tiens t- il la fortune qui lui permet de prêter autant à tant de pays ? ..... à moins que monsieur marché ne fabrique lui même le pognon .... jadis c'était le privilège exclusif des états de battre monaie .... non ?

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  • Lien vers le commentaire Deveaux lundi, 19 septembre 2022 Posté par Deveaux

    @fortjadi: pour tenir un tel raisonnement, je serais étonné que vous ayez jamais occupé un poste dans le secteur privé…
    En effet, si vous ne voyez pas où est le problème de financer du fonctionnement par de la dette, vous ne pouvez être que de la caste de ceux qui vivent du travail et de la richesse créée par les autres.

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  • Lien vers le commentaire fred C mardi, 30 août 2022 Posté par fred C

    Je n'ai jamais consenti de manière libre et éclairé à ma venue au monde à cette arnaque et à cette fraude de la dette publique qui est organisé sur l'usage de faux en écriture publique par la création de l'Acte de naissance quand nous n'étions que des bébé. Il n'existe aucun texte de loi valablement formé qui oblige qui que ce soit à rembourser la moindre dette créé par une poignée d'individu pour nous mettre en esclavage. Je n'ai jamais signé aucun document qui prouve un quelconque engagement. Je suis en attente des preuves du contraire de la part de la DGFIP. Avant d'affirmer de tels mensonges. Merci de vérifier vos sources, car vos déclarations sont en votre âme et sur l'honneur de votre conscience.

    Bien à vous.

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