Christian Estrosi, la salade niçoise

Écrit par Fabrice Durtal
christian estrosi © Innocent / Tous contribuables

La gestion de Christian Estrosi, maire de Nice, fait l’objet de multiples critiques, ses détracteurs pointant du doigt la dérive budgétaire de la ville et celle de la fiscalité locale.

S’il est vrai que le maire de Nice, d'abord pilote de Grand Prix motocyclistes, n'a pas le baccalauréat, ce qui lui a valu le surnom de « motodidacte », cette singularité ne l’a pas empêché de passer de la selle d’une 750cc aux confortables fauteuils de plusieurs ministères, dont celui de l’Industrie (2009-2010).

Sa véritable carrière, c’est à Nice dans la ville où il est né de parents italiens en 1955, que l’ancien sarkozyste devenu macroniste l’a construite en se hissant au sommet de l’empyrée local comme président de la Métropole Nice Côte d’Azur puis maire de la Cité des Anges (2017).

Peu d’informations filtrent sur la vie privée de l’édile, divorcé de la sénatrice LR Dominique Sassone, et remarié avec Laura Tenoudji, ancienne chroniqueuse de « Télématin ».

Celle-ci a récemment été signalée à la justice par trois élus niçois pour suspicion de conflit d'intérêts. En cause, l’animation de tables rondes lors du « Nice Climate Summit ».

Coorganisé par La Tribune, média avec lequel elle collabore régulièrement, cet événement a bénéficié de plusieurs centaines de milliers d’euros alloués par la Ville et la Métropole niçoise.

La journaliste a finalement renoncé à ces animations, Christian Estrosi portant plainte pour dénonciation calomnieuse. Ce n’est pas la première fois que Christian Estrosi traîne ses opposants devant les tribunaux.

En 2013, il reprochait à la porte-parole d’Anticor, Séverine Tessier, d’avoir exprimé à voix haute ses inquiétudes sur la gestion des emprunts toxiques de la ville et le financement du « Grand Stade ».

Elle a finalement été relaxée par le tribunal correctionnel de Nice en 2016. Anticor n’est pas seul à critiquer la gestion de Christian Estrosi.

En 2023, l’Institut Montaigne, un think tank libéral, estimait que les « finances publiques de la Ville de Nice sont particulièrement dégradées (…) » malgré un actif immobilier solide. La capacité de désendettement de la ville s’établirait à 19 années, bien au-delà du seuil d’alerte de 12 ans fixé par la loi.

Plus récemment l’opposition a mis en cause la destruction de plusieurs édifices (Acropolis, Théâtre national, etc.) pour mener à bien un projet de coulée verte pharaonique qui coûtera la bagatelle de 75 millions d’euros aux contribuables niçois.

Article extrait du Tous Contribuables n°30

 une tc 30 pouvoir achat

 

Publié le mardi, 23 avril 2024

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.

Votre adresse email ne sera pas affichée sur notre site Internet.