Loi de finances 2024 : toujours plus de dépenses et toujours moins de richesses [Tribune de Contribuables Associés sur Contrepoints]

Écrit par Contribuables Associés
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Bercy nous inonde de chiffres généreux, mais à chaque nouvelle promesse nous vient une question : comment la financer ? La réponse est simple : par la dette. C’est-à-dire avec l’argent des prochaines générations. [Tribune de Contribuables Associés dans Contrepoints]

Il serait fastidieux d’entrer dans le détail de tous les montants avancés, mais certains sautent aux yeux.

L’urgence budgétaire plutôt que climatique

Ainsi, Bruno Le Maire annonce fièrement que la dette n’augmentera pas et que notre déficit public passera sous la barre des 5 % du PIB en 2024.

En réalité, puisque l’État continue d’emprunter, cette dette continue de croître et reste au niveau intenable de 109,7 % du PIB (que le ministre annonce ingénument vouloir ramener à… 108,1 % d’ici 2027). Quant à notre déficit, il est l’un des plus élevés d’Europe, et en 2026, la France restera le seul pays avec la Bulgarie, l’Estonie et la Slovaquie à dépasser la barre des 3 % du PIB pour le déficit. Pendant ce temps, des pays comme la Grèce, Chypre, le Portugal ou l’Irlande reviennent progressivement à l’équilibre. Les grands déficits ne sont pas le syndrome des grands pays puisque même l’Allemagne est attendue sous la barre des 1 % du PIB.

Le gouvernement prévoit une augmentation des recettes fiscales de 17,3 milliards d’euros. On pourrait se dire qu’il est normal que les recettes fiscales augmentent avec la croissance. En réalité, il faut surtout comparer les recettes attendues en 2024 avec les dépenses envisagées la même année : 372 milliards d’euros (dont 350 milliards d’euros d’impôt) d’un côté, et 512 milliards d’euros de l’autre. Soit 140 milliards d’euros de dépenses en plus que de recettes. Quel ménage ou quelle entreprise survivrait à un tel écart ?

Certes, un État n’est pas un foyer ou une entreprise (quoique : ne parle-t-on pas de « Maison France » ? Les bons principes de gestion sont universels !) mais c’est tout de même de l’argent qu’il faudra bien rembourser un jour, et l’argument selon lequel « c’est moins pire qu’avant » (160 milliards d’euros de solde négatif en 2023) semble dérisoire lorsque l’on sait que ce nouveau déficit s’ajoute à une dette globale qui dépasse déjà les 3000 milliards d’euros.

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Publié le lundi, 02 octobre 2023

2 Commentaires

  • Lien vers le commentaire Fabou jeudi, 12 octobre 2023 Posté par Fabou

    Bla bla bla bla bla ! Voilà le discours de l'etat. On se fiche de ce qu'il se passe ailleurs, l'Allemagne moins de 1%, le Portugal, la grèce... On s'en fout, ce qui nous intéresse c'est EN FRANCE ! Et là c'est la gabegie, le désastre, l'hécatombe. Je remercie encore tous ceux qui ont mis cette équipe gouvernementale en place en 2017 et de nouveau en 2022. La première fois ils ne savaient pas et on peut les excuser, la seconde c'est qu'ils sont soit bêtes, soit masos !

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  • Lien vers le commentaire Lebrun vendredi, 06 octobre 2023 Posté par Lebrun

    Ces dérives financières se cumulent avec la dégradation des services.

    Un indicateur révélateur est la mesure des réclamations auprès du Défenseur des droits de la République française.
    En 2022, 86% des réclamations reçues sont relatives aux Relations avec les services publics !!!
    (voir Rapport annuel 2022 du Défenseur des droits - page 10, dernier tableau de la page, document disponible à https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/2023-07/ddd_rapport-annuel-2022_20230328.pdf ).

    L'évolution dans le temps du nombre des réclamations relatives aux Relations avec les services publics est révélatrice :
    2020 : 60669
    2021 : 72304
    2022 : 82202

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