“Emplois d’avenir” et “Contrats de génération” : les critiques sévères d’un organisme officiel

Écrit par Contribuables Associés
emplois-d-avenir-et-contrats-de-generation-les-critiques-severes-d-un-organisme-officiel © Conseil d'analyse économique

Sous le titre “L’emploi des jeunes peu qualifiés en France” le Conseil d’analyse économique, organisme qui dépend du Premier ministre, fait une critique implacable des projets phares de la “boîte à outils” de François Hollande.

 

Il rappelle d’abord que 17 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni à l’école, ni en emploi, ni en formation et que la moitié d’entre eux sont « à la dérive », ne cherchant même pas d’emploi. Il signale que « nombre de nos voisins européens connaissent des taux d’emploi des jeunes nettement supérieurs au nôtre » et propose des solutions pour suivre ces bons exemples.

Les « emplois d’avenir » et les « contrats de génération » n’en font pas partie. Bien au contraire. « Pour améliorer la capacité des jeunes non qualifiés à acquérir des compétences et à s’adapter aux besoins des entreprises, la solution n’est pas de les placer dans des emplois du secteur public ou associatif (NDLR : ce que font les « emplois d’avenir »), dont toutes les études démontrent l’inefficacité du point de vue du retour à l’emploi non aidé, voire les effets stigmatisants ». Il propose donc de « réorienter les fonds alloués aux emplois d’avenir vers la formation des jeunes sans diplôme, en subventionnant 120.000 emplois avec une formation en alternance dans le secteur marchand ».

Enfin un organisme officiel qui fait des propositions, inspirées par des pays qui ont réussi, susceptibles de réduire fortement le chômage des jeunes !

En outre « il n’est pas efficace de cibler les politiques sur tous les jeunes, indépendamment de leur salaire d’embauche, comme c’est le cas pour les contrats de génération ». Il vaudrait mieux « réserver les contrats de génération aux rémunérations inférieures à 1,6 SMIC. Les ressources ainsi dégagées pourront être utilement réallouées à l’accompagnement des jeunes ».

Le Conseil d’analyse économique fait d’autres propositions : «Lla création d’un RSA jeune activé, dont le versement doit être fortement conditionné », c’est-à-dire qu’il serait réservé aux jeunes qui font des efforts suffisants pour se former et trouver un emploi ; la création d’un SMIC-jeunes, sous la forme de « contrats d’apprentissage payés en dessous des contrats réguliers, en échange de la volonté des employeurs d’offrir une formation pratique », ce qui permettrait de développer l’apprentissage des moins diplômés ; d’ailleurs il faudrait limiter aux jeunes sans diplôme l’utilisation de la taxe d’apprentissage, « d’un montant annuel de 2 milliards d’euros »; « la rupture du contrat de travail pour motif économique doit être simplifiée et sécurisée, le contrôle du juge ne s’exerçant pas sur l’opportunité ou le bien fondé du motif économique invoqué », ce qui réduirait l’intérêt des CDD pour les employeurs et accroîtrait l’usage du CDI.

Enfin un organisme officiel qui fait des propositions, inspirées par des pays qui ont réussi, susceptibles de réduire fortement le chômage des jeunes !

Mais le gouvernement a profondément modifié la composition de cet organisme en y faisant rentrer de nouveaux membres moins susceptibles de critiquer ses projets. On n’arrête pas le progrès vers le socialisme !

Alain Mathieu, président d'honneur de Contribuables AssociésAlain Mathieu Contribuables Associes

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Publié le mercredi, 01 mai 2013

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